LEUCORRHÉES PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES

Qu’est-ce que les leucorrhées ?

Les leucorrhées, généralement appelées « pertes », désignent des écoulements non sanglants provenant de l’appareil génital féminin (vagin, col de l’utérus).

On distingue deux types de leucorrhées :

  • Les leucorrhées physiologiques sont des sécrétions normales témoignant du bon déroulement du cycle menstruel. Elles sont caractérisées par :
    • Des pertes transparentes ou blanchâtres qui sont inodores (sans odeur) ;
    • L’absence de douleur (indolores) ;
    • L’absence d’irritation (brûlure ou démangeaison) ;
    • Un volume et une viscosité variables selon la période du cycle menstruel (une quantité plus importante lors de la période pré-ovulatoire, ovulatoire et de la grossesse).
  • Les leucorrhées pathologiques qui sont des sécrétions dites anormales, présentant les caractéristiques suivantes :
    • Couleurs variables (blanchâtres, verdâtres ou grisâtres) ;
    • Mauvaise odeur ;
    • Avec présence parfois de traces de sang ;
    • Associées parfois à d’autres signes tels que :
      • Douleurs abdominales ;
      • Brûlures vaginales ;
      • Démangeaisons ;
      • Fièvre ;
      • Rapports sexuels douloureux, voire impossibles…

 Quelles sont les causes et les principaux facteurs de risque ?

  • Les leucorrhées physiologiques ou normales sont dues à l’action des hormones œstrogènes.
  • Les leucorrhées pathologiques sont causées le plus souvent par des infections de l’appareil génital féminin (vagin, col de l’utérus) et parfois peuvent révéler un cancer (cervico-vaginal, endomètre…).

Toute perturbation de l’équilibre de la flore vaginale et de l’activité de sécrétion des cellules cervicales peut constituer un facteur de risque dans l’apparition de leucorrhées pathologiques. Parmi ces facteurs, on peut citer :

  • L’excès ou le manque d’hygiène (toilettes intimes trop fréquente ou mal faites) ;
  • L’utilisation trop fréquente de savons acides à usage local ;
  • Le port de linges serrés, de linges en nylon ;
  • Des corps étrangers intra vaginaux tel que l’utilisation de tampons… ;
  • La multiplicité des partenaires ;
  • Certaines maladies : diabète, déficit immunitaire… ;
  • La grossesse ;
  • Les contraceptifs ;
  • Certains médicaments : les antibiotiques, les corticoïdes, les immunosuppresseurs… ;
  • Des facteurs hormonaux : troubles des sécrétions hormonales (œstrogènes) ;

Que faire ?

Toute leucorrhée suspecte (même les leucorrhées d’allure physiologiques mais inquiétantes) doit être prise au sérieux et nécessite une consultation médicale.

Comment prévenir l’apparition des leucorrhées ?

Pour prévenir les infections à l’origine des leucorrhées pathologiques, il est recommandé de :

  • Opter pour des toilettes intimes, une à deux fois par jour, non agressives (réservées à la région vulvaire) et en utilisant du savon non acide une fois par jour surtout après les selles ;
  • Se laver toujours de l’avant (la région vulvaire) à l’arrière (la région anale) ;
  • Eviter :
    •  L’automédication (consulter si apparition ou non disparition des signes cliniques);
    • Le port des culottes trop serrées et en fibres synthétiques car elles favorisent la transpiration;
    • L’utilisation de protège-slips (dessèchement, macération), de tampons vaginaux, de déodorant et savons parfumés ;

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