ALCOOL : FACTEUR DE RISQUE DU CANCER DE LA BOUCHE

Consommation d’alcool et risque du cancer
- La consommation de boissons alcoolisées est associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers : bouche, pharynx, larynx, œsophage, côlon-rectum, sein et foie.
- La consommation de boissons alcoolisées est considérée actuellement comme la deuxième cause évitable de mortalité par cancers après le tabac.
- Les boissons alcoolisées ont récemment été classées par le Centre International de Recherche sur le Cancer dans le groupe des agents cancérogènes pour l’homme.
Alcool et tabac : un mariage mortel pour le cancer de la bouche !
- L’association du tabac et de l’alcool augmente le risque du cancer de la bouche et des voies aériennes supérieures (larynx, pharynx et œsophage).
- Ces deux facteurs de risque sont déterminants dans la survenue du cancer de la bouche qui provoque plus de 3100 décès par an (selon l’Organisation mondiale de la Santé – profils des pays pour le cancer, 2014).
Pas uniquement au niveau de la cavité buccale, les effets de l’alcool
affectent toute la sphère oro-faciale!
Les cancers des voies aérodigestives supérieures regroupent les cancers de la lèvre, de la cavité orale, de l’œsophage, du pharynx et du larynx.
L’alcool à lui seul représente le deuxième facteur de risque de cancer de la lèvre, de la cavité orale, de l’œsophage, du pharynx et du larynx
Quels sont les signes d’alerte ?
Les signes d’alerte sont nombreux et dépendent de la localisation du cancer :
- Une gêne persistante à la déglutition (dysphagie) ;
- Une plaie dans la bouche, qui ne guérit pas ;
- Des picotements ou des douleurs persistantes dans la bouche ou dans la gorge ;
- Un ganglion qui grossit dans le cou (adénopathie cervicale) ;
- Des lésions blanchâtres et/ou rougeâtres dans la bouche, persistantes, sans cause précisément définie;
- Des saignements dans la bouche ;
- Une difficulté et/ou une douleur lors de la traction de la langue ;
- Un trouble de la voix qui altère la parole, qui rend difficile le fait de parler ou émettre des sons. La voix apparaît alors trop grave ou trop aigüe, rauque, enrouée voire éteinte ;
- Une difficulté à respirer, une perception anormale et désagréable de la respiration (dyspnée).
De façon générale, tout symptôme persistant plus de 15 jours doit amener le patient à consulter.
Comment faire le diagnostic précoce ?
Pour maîtriser l’évolution des tumeurs, augmenter le taux de survie, réduire de façon appréciable les séquelles anatomiques et fonctionnelles et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes, toute lésion suspecte doit amener à une consultation afin d’établir un diagnostic précoce.
En faisant un diagnostic précoce d’une lésion suspecte, le médecin dentiste constitue un acteur dans la lutte contre le cancer de la cavité buccale.