CONFÉRENCE DES PARTIES « COP 22 »

Que signifie l’acronyme COP ?
- L’acronyme COP correspond à « Conference Of Parties » « Conférence des parties membres »;
- Cette convention internationale a été adoptée en 1992 pour maîtriser l’augmentation des gaz à effet de serre causés par certaines activités humaines, dans le but d’éviter un dérèglement dangereux du climat;
- Les COP ont été créées et mises en place pour encadrer les efforts des pays qui sont Parties à la Convention pour faire face aux changements climatiques;
- Étant un acteur majeur africain de la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement, l’ONU a confié au Royaume du Maroc l’organisation de la 22ème édition de la COP qui a eu lieu du 07 au 18 novembre 2016 à Marrakech.
Pourquoi la COP ?
Au cours des dernières décennies, les changements climatiques se sont accélérés d’une manière rapide, ce qui a interpellé un ensemble d’acteurs (gouvernements, organisations internationales et non gouvernementales, communauté scientifique, citoyens, etc.).
Ces derniers se sont interrogés sur la réalité de ces changements, leurs causes, leur devenir et, plus encore, leurs implications immédiates et à long terme pour les systèmes humains et écologiques.
En effet, le monde entier souffre des changements climatiques et la situation a atteint un degré de gravité qui rend impératif un engagement collectif. La lutte contre ce fléau nécessite des transformations profondes sur plusieurs niveaux d’où la nécessité de rassemblements tel que la Conférence des Parties qui a pour vocation l’encadrement des efforts des pays membres pour faire face aux défis environnementaux, particulièrement le réchauffement climatique.
Changements climatiques, c’est quoi ?
C’est une modification des paramètres du climat qui s’effectue à long terme dans une région du globe ou sur la Terre dans son intégralité. La notion de changement climatique est aujourd’hui associée au réchauffement climatique qui a débuté dans le monde il y a quelques décennies.
Ce phénomène peut entraîner des dommages importants, tels :
- L’élévation du niveau des mers ;
- L’accentuation des événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, cyclones, …) ;
- La déstabilisation des forêts ;
- Les menaces de tarissement des ressources d’eau douce ;
- Les difficultés agricoles, désertification, réduction de la biodiversité ;
- L’extension des maladies tropicales, etc…
Quelles sont les causes des changements climatiques ?
- Le changement climatique actuel est principalement lié à l’émission des gaz à effet de serre provenant des activités humaines.
- La concentration des gaz à effet de serre que sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O) a fortement augmenté dans l’atmosphère en raison des émissions engendrées par l’activité humaine.
- Les émissions des gaz à effet de serre, qui ont augmenté en raison essentiellement de la croissance économique et démographique, sont actuellement plus élevées que jamais, ce qui a entraîné des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone, de méthane et d’oxyde nitreux sans précédent depuis au moins 800 000 ans. Leurs effets ont été détectés dans tout le système climatique et il est extrêmement probable qu’ils aient été la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle (Selon le Rapport de GICC 2014).
Quels risques attribut-on au changement climatique ?
A l’échelle planétaire, la situation devient de plus en plus grave. En effet, d’après le 4ème rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat GIEC :
“Le réchauffement du climat est désormais attesté par l’augmentation observée des températures moyennes de l’air et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l’augmentation du niveau moyen de la mer”
Ainsi, la température moyenne à la surface du globe a connu une augmentation de + 1°C entre les années 1901 et 2012.
En effet, plusieurs études prévoient :
- Une perturbation du cycle de l’eau ;
- Une augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles d’origine climatique (sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones) ;
- L’augmentation du nombre de personnes souffrant de maladie comme le paludisme, le choléra… ;
- La disparition d’espèces animales ou végétales.
Les populations des pays les plus pauvres du monde sont les plus vulnérables face aux effets du changement climatique, alors qu’ils en sont les moins responsables. Elles sont les premières victimes des actuels changements climatiques.
Quelle est la situation au Maroc ?
Si le Royaume du Maroc bénéficie d’un statut de faible émetteur des Gaz à effet de Serre, il est soumis de par sa position géographique, à une grande vulnérabilité naturelle aux changements climatiques (désertification, inondations, raréfaction des ressources en eau…).
Le Maroc se distingue par quatre types de climat : humide, sub-humide, semi-aride et aride.
Les observations climatiques, réalisées sur les dernières décennies, indiquent que les régions qui étaient classées sous climat humide ou sub-humide régressent au profit des régions à climat semi-aride à aride.
Les projections climatiques établies par la Direction de la Météorologie Nationale prévoient d’ici la fin du siècle :
- Une augmentation des températures moyennes estivales de l’ordre de 2°C à 6°C ;
- Une régression de 20% en moyenne des précipitations.
Quelles sont les principales mesures pour lutter contre les changements climatiques au niveau national ?
Conscient de sa vulnérabilité et de l’urgence d’agir , le Maroc a affiché très tôt son engagement en matière de lutte contre les changements climatiques à travers l’instauration d’une politique qui vise l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre dans les secteurs du transport, de l’industrie, des forêts et de l’agriculture, par une stratégie d’utilisation d’énergies renouvelables.
Le Maroc, par ceci vise à réduire les sources des gaz à effet de serre ayant pour but de réduire les effets préjudiciables du changement climatique.
Il s’agit donc de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère en vue d’éviter les perturbations du climat et afin de préserver les écosystèmes, la production alimentaire et le développement économique souhaité.
Vous voulez savoir plus sur les bonnes clés pour agir contre le changement climatique et notamment l’adaptation, voir la vidéo suivant :
Les engagements du Maroc :
- Le Royaume a signé la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en 1992 et l’a ratifiée en 1995.
- Il a abrité, en 2001 à Marrakech, la septième Conférence des Parties, « CoP 7»
- Le Maroc a organisé en 2016 la CoP 22 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques CCNUCC.
- Le Maroc a lancé plusieurs stratégies sectorielles intégrant la dimension environnementale dans les domaines clés de l’économie nationale (énergie, transport, agriculture, tourisme, bâtiment, pêche, eau, gestion des déchets, forêt, etc.)
- Le Maroc a mis en œuvre le plan d’investissement vert qui permettra la transition vers une économie verte sobre en carbone.
Et dans le domaine énergétique ?
Pour limiter sa contribution dans les changements climatiques néfastes pour la terre et les êtres vivants, le Maroc a opté pour une politique encourageant les énergies renouvelables et écologiques.
- Qu’est-ce qu’une énergie renouvelable et écologique ?
Une énergie est dite renouvelable lorsqu’elle provient de sources que la nature renouvelle en permanence, par opposition à une énergie non renouvelable dont les stocks peuvent s’épuiser.
Les énergies renouvelables proviennent de 5 sources naturelles : -
- Le soleil ;
- Le vent (énergie éolienne) ;
- La chaleur de la terre ;
- Les chutes d’eau ;
- La croissance des végétaux.
Surnommées « énergies propres » ou « énergies vertes », leur exploitation engendre très peu de déchets et d’émissions polluantes.
- Quelles sont les énergies choisies par le Maroc et quel est son engagement ?
Le choix du Maroc s’est basé sur deux types d’énergie dont il possède les sources et qui sont l’énergie solaire et éolienne pour gagner de l’énergie avec peu de conséquences sur le climat et l’environnement.
Effectivement, dans le cadre de sa stratégie énergétique, le Maroc a mis en œuvre un plan national des énergies renouvelables qui vise à fournir 52 % des besoins énergétiques du pays d’ici 2030.
- Le projet de l’énergie éolienne permettra au Maroc de :
- Porter sa production électrique à une puissance de 2000 MW (Mégawatt) à l’horizon de 2020;
- Produire une énergie électrique annuelle de 26% de la production électrique actuelle du Royaume ;
- Eviter l’émission de 5,6 millions de tonnes du dioxyde de carbone (CO2) par an.
- Le projet NOOR des centrales solaires est le plus grand au monde :
- Il prévoit la construction de 5 centrales solaires d’une capacité totale de 2000 MW à l’horizon de 2020 ;
- Il permet d’éviter le rejet 3,7 millions de tonnes de CO2 par an.
Pour plus d’information sur le projet NOOR :